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Aratus ou Aratos de Soles fut un poète et astronome grec du
Né à Soles en Cilicie, vers -315, il était contemporain de Théocrite et mourut à Pella (Macédoine) vers -245.
Il vécut à la cour d'Antigone Gonatas, roi de Macédoine, et a composé sur l'astronomie un poème intitulé Les Phénomènes et les Pronostics, que Cicéron, Germanicus et Avienus ont traduit en vers latins, et qui a été commenté par Hipparque, Ératosthène et Théon d'Alexandrie.
Biographie
Aratus de Soles, fils d'Athénodore et de Létophile, est né vers 315 av. J. C. Nous savons par
Suidas qu'il fut l'élève du grammairien Ménécrate d'Éphèse et des philosophes Timon et Ménédème. Vers -291, Aratus partit étudier à Athènes sous la direction de Praxiphane et de
Zénon de Citium. C'est à la cour de Macédoine, sous le règne d'
Antigone Gonatas entre 276 et 278, qu'il composa son oeuvre maîtresse, les
Phénomènes, où il mit en vers l'enseignement d'
Eudoxe de Cnide. Lorsque
Pyrrhus envahit la Macédoine, Aratus rejoignit d'abord la cour d'
Antiochos Ier, fils de
Séleucos Ier, mais retourna quelques années plus tard en Macédoine, où il mourut.
Les Phénomènes
Des oeuvres d'Aratus, seuls les Phénomènes, un poème de 1154 vers en grec sur l'astronomie, est parvenu jusqu'à nous. Si la doctrine exposée suit pour l'essentiel les idées d'Eudoxe, Aratus y ajouta le
catastérisme, c'est-à-dire la transformation des êtres en astres ou constellations. La seconde partie du poème traite des signes météorologiques (en grec
diosemeia). Le poème d'Aratus est réputé pour son obscurité, car l'auteur, emporté par la virtuosité poétique, a négligé la clarté de l'expression dans l'explication de la cosmologie.
Postérité
De nombreux auteurs latins s'inspirèrent de l'oeuvre d'Aratus, parmi lesquels les plus connus sont
Manilius et
Virgile. D'autres imitations ne manquent pas d'intérêt, comme celles de
Cicéron, de Germanicus et d'
Avienus. Étant donnée l'obscurité de certains passages des
Phénomènes, les
gloses sur ce poème apparurent dès l'Antiquité. Les plus connues sont celles de
Geminos de Rhodes (
Ier siècle), d'Achilles (vers l'an 200), de Leontius (vers 600). Les noms d'étoiles que nous utilisons viennent pour la plupart du poème d'Aratus :
Ptolémée les conserva dans son
Almageste et la tradition arabe les a transmis jusqu'à nous.
Notes
Bibliographie
- Jean Martin - Aratos : Les Phénomènes (1998), 2 vol., éd. Les Belles Lettres, Paris
- Jean Martin - Scholia in Aratum vetera (1974) K.G. Saur Verlag, Stuttgart
- Kidd, Douglas, Aratus : Phænomena (1997), Cambridge University Press
- A. W. Mair, Callimachus, Lycophron, Aratus, textum græcum cum translatione anglice (1921), Loeb Classical Library, Vol. 129.
- « Aratos_de_Soles », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 (Wikisource)
- Les Phénomènes d’Aratus de Soles et de Germanicus César, avec les Scholies de Théon, les Catastérismes d’Eratosthène, et la sphère de Léontius, par l’Abbé Halma, Paris 1821